Asthme : à bout de souffle !
Sentiment d’oppression au niveau du thorax, respiration sifflante, quinte de toux, difficulté à respirer… Pas de doute, c’est une crise d’asthme ! Première maladie chronique chez l’enfant, l’asthme touche aujourd’hui 4 millions de personnes en France. Comment prévenir les crises ? Existe-t-il des facteurs déclenchants ? Le point.
Toujours très spectaculaires, les crises d’asthme surviennent brusquement et sont de fréquences et d’intensité variables, en fonction des personnes. Pour bien comprendre le phénomène, il faut se pencher de plus près sur les bronches : lors d’une crise, celles-ci sont hypersensibles et inflammatoires. L’air passe alors difficilement, en raison d’un rétrécissement des voies respiratoires et d’une augmentation de la sécrétion de mucus. L’asthmatique ressent alors une forte oppression au niveau du thorax, couplée à une respiration sifflante et une toux pénible.
Asthme, de multiples facteurs
Plusieurs facteurs peuvent expliquer la survenue d’une crise d’asthme. Le terrain génétique, d’abord, puisque qu’un enfant ayant un parent allergique aura 40 % de risque de développer une crise (80 à 90 % si ces 2 parents sont allergiques). Des facteurs d’aggravation ensuite, comme le stress psychologique, le rôle des hormones, un effort intense… Mais, dans 95 % des cas, la crise d’asthme chez l’enfant est d’origine allergique… Et les facteurs sont multiples : pollution atmosphérique, tabagisme passif, présence d’allergène (poils d’animaux, acariens, pollens)… Dans l’état actuel des choses, on ne guérit jamais définitivement de cette affection respiratoire. Toutefois, grâce aux progrès de la médecine, les petits asthmatiques peuvent aujourd’hui mener une vie scolaire, familiale et sportive, tout à fait « normale ». En effet, un asthme bien contrôlé dans l’enfance permet de limiter sa fréquence à l’âge adulte.
Prévenir les crises
Contrôler son asthme, cela signifie, tout d’abord, éviter les situations à risque. Dans bien des cas, on peut prévenir un certain nombre de crises, en adoptant un comportement prudent (lire encadré). Reste que l’asthme est une maladie chronique, qui réclame un suivi et une prise en charge au long cours. Aujourd’hui, il existe de nombreux médicaments pour soulager les crises et prévenir les récidives. Si l’asthme de votre enfant reste léger, votre médecin prescrira en général un bronchodilateur de type bêta2-mimétiques. Il pourra être associé à un anti-inflammatoire, à base de cortisone inhalée, en fonction de la sévérité des crises. Mais rassurez-vous, les corticoïdes inhalés n’ont pas du tout les mêmes effets secondaires que « leurs cousins » en comprimés ! Quand l’asthme persiste et signe, le médecin est amené à prescrire un traitement de fond, qui dépend de la sévérité des symptômes, de la fréquence des crises et de l’âge. Dans tous les cas, votre enfant doit bien connaître sa maladie et suivre le traitement à la lettre, afin de mettre toutes les chances de son côté pour mener une vie normale !