Il fait encore pipi au lit !
Si l’énurésie n’est pas grave en soi, elle mérite d’être prise au sérieux, car elle peut dissimuler une pathologie et gâcher la vie des enfants.
Tous les matins, c’est le même scénario : votre enfant sort de son profond sommeil… et ses draps sont mouillés. A 9 ans, il fait toujours pipi au lit ! Un vrai handicap qui l’empêche parfois d’aller dormir chez des copains ou de participer à une classe découverte avec l’école. Et pour cause : en général, la propreté s’acquiert vers l’âge de 4 ans. Mais chez certains enfants, l’apprentissage est beaucoup plus long. On parle alors d’énurésie. Toutefois, il convient de distinguer l’énurésie primaire (votre enfant n’a jamais été propre la nuit) de l’énurésie secondaire (il a connu des épisodes de propreté).
Quelles causes ?
Les causes de l’énurésie primaire sont multiples. Il peut s’agir d’un problème organique, comme le début d’une infection urinaire ou d’un diabète. Elle peut être aussi la résultante d’une vessie immature, d’une malformation ou une petite capacité vésicale. D’autres facteurs peuvent également entrer en ligne de compte tel qu’un sommeil paradoxal très profond, un déficit en ADH (hormone antidiurétique), sans oublier la prédisposition héréditaire. L’énurésie secondaire semble quant à elle, liée à des problèmes d’ordre émotionnels, en particulier lorsque l’enfant travers une période anxiogène : un divorce, un déménagement, l’arrivée d’un petit frère… Ainsi, « refaire pipi au lit » est un moyen pour l’enfant d’attirer l’attention.
Quand faut-il s’inquiéter ?
Même si l’énurésie n’est pas une maladie grave en soi, il faut toujours consulter afin d’éliminer toute cause médicale. S’il suspecte une malformation, il pourra demander une échographie des voies urinaires. Mais rassurez-vous : dans la majorité des cas, il n’y a aucune cause physique… La prise en charge repose alors sur des mesures hygiéniques et éducatives simples : limiter les boissons le soir, laisser une petite veilleuse pour qu’il puisse se lever la nuit. Si malgré toutes ces précautions, le trouble persiste, votre médecin pourra prescrire un médicament à base de desmopressine, une molécule semblable à l’hormone antidiurétique. Enfin, sachez que la punition et l’humiliation ne font que renforcer sa mauvaise estime. Il est donc inutile de gronder votre enfant. Au contraire, rassurez-le et donnez-lui envie de grandir, en lui laissant une certaine autonomie !