GlobulX : la santé au coeur de la vie

En 2008, on relevait 604 cas de rougeole en France, en 2011, on en a répertorié 3 749 sur les deux seuls premiers mois de l’année... Cette résurgence importante de la maladie a une seule explication : les enfants tout comme les adultes ne sont pas vaccinés ou ont une couverture vaccinale insuffisante. Pourtant, la rougeole est loin d’être une maladie anodine. Extrêmement contagieuse, cette affection virale sévit surtout en hiver et au printemps. Elle est causée par le Paramyxovirus influenzae, et la contagion s’opère par les gouttelettes de salive produites quand la personne ou l’enfant malade tousse ou éternue. Si les complications restent rares en France, elles sont mal- heureusement très fréquentes et très graves dans les pays en voie de développement.

Quels sont les symptômes ?

À son début, la rougeole ressemble à une mauvaise gastro-entérite, accompagnée d’une forte fièvre, associée à des diarrhées, des vomissements et de la toux, ainsi que d’une conjonctivite. L’érup- tion cutanée, caractéristique de la maladie, permet de confirmer le diagnostic: les plaques rouges apparaissent quelques jours plus tard, sur le visage, derrière les oreilles et le cou, progressent ensuite vers les mains et les pieds, puis s’étendent sur tout le corps. Elles persistent pendant une petite semaine avant de disparaître totalement, laissant place à une desquamation (élimination de petites peaux mortes) de la peau. Le signe de Köplik, c’est-à-dire de toutes petites taches blanches situées sur la face interne des joues, au niveau des prémolaires et disparaissant dès le début de l’éruption, permet de poser le diagnostic avant que l’éruption survienne.

Vaccin efficace

Lorsque le diagnostic a été posé par le médecin, votre enfant ne doit plus aller à l’école tant qu’il est considéré comme contagieux. La période de contagiosité est de cinq jours comptés à partir du début de l’éruption cutanée. En général, votre médecin prescrit à votre enfant des traitements contre la fièvre et veille à ce que le petit malade boive assez pour éviter tout risque de déshydratation. Un traitement antibiotique peut être envisagé pour lutter contre les surinfections au niveau des yeux et des oreilles.

En France nous disposons d’un vaccin contre la rougeole depuis les années mille neuf cent soixante. À partir de 1986, il a été associé au vaccin contre les oreillons et la rubéole, cette association est appelée vaccin ROR. Non obligatoire, ce dernier reste cependant fortement conseillé pour enrayer tout risque d’épidémie de rougeole et limiter le nombre de décès pouvant être provoqués par certaines complications de la maladie.