Le gène NDM-1 affole les spécialistes…
L'endobactérie à gène NDM-1 suscite l'inquiétude des spécialistes des maladies infectieuses qui ont tiré la sonnette d'alarme lors de la 50e conférence de l'ICAAC, les 12 et 15 septembre derniers à Boston.
Réunis aux Etats-Unis du 12 au 15 septembre pour la 50e conférence de l’ICAAC (1), 12 000 spécialistes des maladies infectieuses se sont alarmés sur l’émergence de nouvelles résistances aux antibiotiques. En témoigne la bactérie pathogène modifiée par le gène NDM-1 (New Delhi Metallo bétalactamase 1), repérée récemment sur des patients opérés en Inde. Ce gène, qui se loge sur des bactéries déjà résistantes, permet la synthèse d’une enzyme qui inactive la plupart des antibiotiques présents sur le marché. Résultat : la bactérie devient « multirésistantes » et donc, extrêmement difficiles à traiter. Le docteur Nordmann, spécialiste français, parle ainsi « de bombe à retardement ». Même si le phénomène n’est pas nouveau, la résistance aux antibiotiques pose un autre problème, que les spécialistes n’ont pas manqué de soulever lors de leur conférence : la recherche et le développement de nouveaux antibiotiques ne cesse de baisser au profit de médicaments plus rentables pour les laboratoires pharmaceutiques…