Eliot, « Pou...licier » à l’école !

Ce matin, Eliot est bien embêté. Dans la classe de CP, les enfants semblent atteints d’une étrange maladie. Ils ont la tête qui gratte, le crâne qui démange, les cheveux qui chatouillent ... Est-ce une drôle de varicelle qui s’attaque uniquement au cuir chevelu ? Une armée de moustiques qui a piqué les tout-petits pendant la récré ? Eliot veut en avoir le cœur net.

Armé de sa loupe, il mène l’enquête sur place. Il inspecte longuement les cheveux courts des
garçons, puis les tresses des filles : à priori, il n’y a pas de vilain bouton. Donc, ce n’est ni la
varicelle ni une piqûre de moustique. Soudain, il aperçoit un intrus qui disparaît à la vitesse de
l’éclair.

Celui-ci ne saute pas, ne vole pas... mais il court à vive allure, et hop, voyage d’une tête à
l’autre en empruntant une écharpe qui sert de passerelle ! L’insecte est tout petit, de 1 à 4
millimètres, de couleur foncée, comme un grain de sésame. Impossible de le rattraper...

En chemin, Eliot repère cependant des petits oeufs blanchâtres, de forme ovale, bien fixés
dans les cheveux. Il y en a partout, dans des endroits bien cachés : derrière les oreilles, à
l’arrière du cou... Eliot se cache derrière une mèche de cheveux et attend patiemment que
l’intrus revienne. Le revoilà, en train de courir à fond avec d’autres « amis ».

Ils semblent de plus en plus nombreux, comme s’ils se reproduisaient très vite. Des poux ! Ce
sont des poux ! Eliot en est sûr maintenant. Les petits œufs, ce sont des lentes pondues par
madame pou... Et elle en pond beaucoup, plus d’une dizaine d’œufs par jour ! Soit 70 œufs
dans une semaine... et comme elle vit 8 semaines, elle peut pondre jusqu’à 560 œufs !

C’est la catastrophe ! Si Eliot ne fait rien, l’école toute entière va être contaminée ! Il tente alors
de noyer les vilains parasites, mais le pou est bon nageur et résiste à l’épreuve de la douche ou
de la piscine !

Eliot a alors une idée : il secoue sa tête, très fort, pour faire tomber les petits parasites... Mais les
pattes du pou ont un petit crochet, qui lui permet de s’agripper aux cheveux, de résister aux
coups de brosse ou aux mouvements ! Seuls des shampooings anti-poux ou des lotions arrivent
enfin à exterminer les intrus.

Pour les lentes, il n’y a pas de miracle : la maman d’Eliot est obligée d’utiliser le bon vieux
peigne métallique qui tire les cheveux ! Grâce à Eliot, l’école a évité la contamination, mais il
faut rester vigilant et apprendre de bons gestes : ne pas s’échanger les bonnets et les écharpes,
ou empiler les manteaux, car les poux peuvent survivre 3 jours, sans être sur leur terrain de
jeu favori : la tête des tout-petits !